26/10/2009

› Castillonnès 18 - Villeréal 23 : Le Match

Kevin Girou marque le seul essai du match|Jean-Paul Epinette

S’étant montrée capable d’aller gagner en terre adverse (à Saint-Cernin puis Bretenoux), l’USV se rendait chez son voisin avec l’intention d’y tenter un coup. Sous la menace des Jaune et Bleu, les Castillonnésiens ont su inverser la pression qui aurait dû peser sur eux...



>>> Les réactions au micro de Radio 4 page suivante (clic)  >>>

Le pied de Marche rivalisant au planchot avec celui de Mauvrit, c'est dans l'organisation, l'occupation du terrain et, surtout, l'exploitation des ballons que l'US Villeréal s'est montrée bien meilleure en marquant le seul essai du match. L'entame donna immédiatement la tonalité : on ne tomberait pas dans le panneau de la confrontation « amicale » même si beaucoup des protagonistes en présence sont potes dans le civil. Les horions qui accompagnèrent le coup d'envoi étaient clairs : « Casti » avait choisi la stratégie de la tension. Sur le second point de rencontre qui suivit, rebelote, et Mauvrit qui s'attarda au sol reçut le salut de son homologue Thomasson. Pour ne pas subir la pression autant valait s'en faire l'acteur.

L'USV a rivalisé en mêléeCoupables d'avoir plongé, les Villeréalais donnaient ainsi l'occasion à Castillonnès de déflorer la marque. Mathieu Marche prouvait sur le champs qu'il allait falloir compter avec lui dans le duel de buteurs. Des 45 m à gauche, haut entre les perches tandis que Mauvrit, pour les mêmes raisons (Chassaing sur le côté), échouait dans des conditions identiques. Les accrochages étaient fréquents et les buteurs, après un échange de chandelles, manquaient tour à tour leur coup de pied. Il y avait du métier chez les avants castillonnésiens, mais la jeune garde villeréalaise n'était pas en reste à l'image de Rémi Moreau qui contestait tous les ballons et payait son tribu au combat, tout comme Jibé Bernard et Alex Beauvié. Escande était chaud bouillant et Guionie, pas en reste, raflait un ballon que les locaux avaient laissé traîner au pied de leur mêlée ouverte. Miossec était dans le coup. A la faute, Castillonnès permettait à Mauvrit de ramener la marque à 3 partout. Nicolas Chenu : la conquête

Le mano à mano allait se poursuivre jusqu'aux citrons, Marche redonnant l'avantage aux siens à trois reprises. Castillonnès, toujours un temps d'avance, montrait plus d'agressivité. Villeréal défiait comme Pinmpin Duluc, objet de l'attention soutenue de Duneuf et de Casadamont, qui mettait le feu dès qu'on lui laissait un espace. Les deux équipes commettaient beaucoup de fautes, très souvent dans cette fameuse « zone plaqueur-plaqué ». L'USV rendait trop de ballons mais avait bien limité les dégâts au terme de cette première période. La partie changea de physionomie, avec la rentrée en seconde mi-temps du banc villeréalais - Barou, Valadier et Grasset - dont l'expérience allait être décisive. En 5 minutes Mauvrit ramenait les siens puis, d'un coup de patte de 50 m, prenait la marque à son compte. « Les mouches avaient changé d'âne » et c'est Marche qui allait devoir courir après son homologue. Un plaquage villeréalais trop haut sur Favre lui en fournissait l'occasion.

Pub cheyrou Pub Point P

Le junior du match congratuléLes débats étaient toujours aussi tendus mais c'est Casti, dès lors, qui se montra  fébrile. Balsera, en mêlée, se mettait à la faute (pénalité manquée de Mauvrit - 64e) puis Marche se lançait dans un exercice d'équilibriste inutile pour rattraper un ballon à proximité de la ligne de touche (66e) et l'offrait à l'USV à 10 mètres de l'en-but castillonnésiens. Dans l'alignement, Chenu faisait la loi. Le ballon était immédiatement écarté. Miossec dans l'axe était bloqué mais les Castillonnésiens se consommaient sur le coup. La balle repartait à gauche. Kévin Girou était au relais à 5 mètres de la ligne. Il esquissait une passe pour Escande et prenait l'intervalle, résistant à Coq, le talonneur noir et blanc (12 à 17 - 67e).

Le camp villeréalais exultait. L'essai, marqué par le plus jeune joueur du champs, était superbe. Castillonnès accusait le coup. Il restait 10 minutes à jouer, minutes tendues, où les buteurs allaient rivaliser. Marche allait se racheter de sa bévue (15 à 17 - 69e) mais les garçons de Pascal Bernard, trop fébriles, commettaient trop de fautes, comme ce plaquage haut d'Albasi sur Miossec qui redonnait de l'air aux Jaune et Bleu (20 à 15 - 71e), puis un plongeon inutile sur une mêlée ouverte dont Benjamin Mauvrit faisait son miel des 40 m en face ( 15 à 23 - 76e). Le jeune Rémi Moreau a été décisif

La fin était décousue. L'arbitrage dans le même état. Guionie, dans le feu de l'action, prenait un blanc. Bonne aubaine pour Marche et les Castillonnésiens qui raflaient le point de bonus. Pour la victoire, il était trop tard. Dominique Bargues et Michel Estrada pouvaient féliciter leurs garçons. Ils venaient de prouver de façon évidente qu'ils pouvaient jouer les premiers rôles, cette saison, et que le travail payait. Bravo !

>>> Les réactions au micro de Radio 4 page suivante (clic)  >>>

26/10/2009